20 novembre 2016

Les moustaches du diable

Les records tombent. Les écarts n’ont jamais été aussi gigantesques après deux semaines de course, les bateaux aussi rapides, la guerre technologique aussi intense. Et les sourires aussi crispés. La (fausse ?) jovialité des pontons est loin derrière.
On le savait, c’était écrit : les candidats à la victoire – une dizaine, de l’avis général – ne partaient pas pour une balade de santé. Pas même pour vivre une belle aventure. Ils partaient pour en baver. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est réussi.
Dans le chenal olonnais, il y a quinze jours, « Hugo Boss » montrait déjà les crocs.
Depuis samedi, il est édenté à tribord. (Photo Olivier Blanchet - DPPI - Vendée Globe)

Ce qu’on savait moins, en revanche – mais allaient-ils s’en vanter, le crier sur les toits ? –, c’est que la vie à bord des « foilers » est proprement... invivable. Ces bateaux ont été dessinés et construits spécialement pour le Vendée Globe et ses vents portants, aboutissement d’un programme en général étalé sur quatre ans. Dans lequel les transats ne sont finalement que des repères. Des mises en jambes.
Insupportable
Or deux semaines ou trois mois, ce n’est pas la même chose. On sait que ça ne va pas s’arrêter tout de suite ! Et l’on prend soudain pleinement conscience, au gré des communiqués, des vacations, des petites vidéos adressées au plancher des vaches, qu’un IMOCA lancé à plus de vingt nœuds est insupportable. Alors à vingt-cinq... À trente... Ça cogne, ça tape, ça mouille, c’est violent, c’est brutal, c’est agressif, c’est dangereux, c’est inconfortable au possible... le tout avec pour fond sonore et permanent le son strident émis par le bateau sifflant sur ses foils, amplifié par la coque toute de carbone inflexible, tendue comme peau de tambour. L’idéal pour « péter un câble ».
L’un aura pris un casque antibruit ; l’autre refuse de le visser sur ses oreilles car, ainsi isolé, il n’entend plus les « autres » bruits qui font la vie d’un voilier. Celui-ci aura aussi pris un casque, mais de rugbyman pour protéger son chef des chocs à répétition ; celui-là une combinaison renforcée aux coudes et aux genoux... Et le toubib de s’inquiéter, dès avant le départ, confronté qu’il craint d’être avec des syndromes qui n’auraient plus qu’une lointaine parenté avec la bobologie habituelle. Du seul fait du progrès technique.
Lames de faux
Mais est-ce vraiment un progrès, du moins pour les hommes ? Certes, chacun s’accorde à reconnaître que les foils sont l’avenir de la voile. Jamais en retard d’une innovation, Éric Tabarly a beaucoup bûché la question ; la Coupe de l’America a fait sa révolution depuis longtemps ; et les multicoques « qui volent » investissent chaque année de plus en plus de plans d’eau. Or, pour les monocoques, c’est une autre paire de... foils !
Aux débuts du chemin de fer, on pensait que la vitesse allait s’avérer mortelle pour les passagers. Et la Faculté, dans sa roideur austère, affirmait aux premiers tours de roue de l’automobile que le corps humain ne supporterait jamais les 60 km/h qu’aujourd’hui le moindre sprinter atteint à vélo. Et les 60-pieds perchés sur leurs lames de faux. Croisons les doigts pour qu’elles ne soient pas celles de la Parque...
Au temps de la « marine en bois », naviguer dans ces contrées hostiles du Grand Sud, quarantièmes rugissants et cinquantièmes hurlants, c’était se frotter à « la peau du diable ». Le Goncourt 1934, Roger Vercel – l’écrivain qui aimait la mer – en a d’ailleurs fait le titre du deuxième tome de son triptyque La Fosse aux vents (Aux temps héroïques des cap-horniers). Et en 2000, au retour de son tour du monde « à l’envers », contre les vents et les courants dominants – record à la clé –, Philippe Monnet signait J’ai entraperçu les moustaches du diable. Pas innocent, tout ça...
Infernal
Les « moustaches du diable », c’est désormais le nom de guerre donné à ces nouveaux rasoirs à vagues, et ça en dit long sur leurs supposées « vertus ». L’enfer est pavé de bonnes intentions.
Alors Alex Thomson, Armel Le Cléac’h, Sébastien Josse, Morgan Lagravière, Jean-Pierre Dick, Jérémie Beyou (et dans une bien moindre mesure Pieter Heerema) ont-ils signé un pacte démoniaque et vendu leur âme, sacrifiée sur l’autel de la performance ? Mieux (pire ?), y prennent-ils du plaisir ? Je n’en mettrais pas ma main au feu. Et qu’on ne compte pas sur moi pour me faire l’avocat... du diable.

30 commentaires:

  1. @ Captain
    J’ai un doute…
    Il me semble qu’il y avait auparavant un résumé quotidien de la course dans l’étrange lucarne (je peux me tromper, merci de ne pas m’en vouloir). Je ne rentre pas vraiment dans le jeu car je reste à un départ à 13 h 02 (!) et j’ai une sensation de vide ensuite. Elle peut être due à mon manque de recherche et de pugnacité.
    Que me proposeriez-vous ? Sur quelle chaîne et à quelle heure pourrais-je avoir les nouvelles du jour ? J’ai une certaine réticence vis-à-vis du site officiel de la course.
    Enfin, bravo pour votre billet. Très honnêtement, j’admire. C’est bien écrit sans en faire des tonnes et, quand on a un talent comme le vôtre, j’aurais tendance à vous demander de l’exploiter plus encore dans d’autres domaines. C’est, j’en conviens, très égoïste de ma part. J’assume, et que le diable m'emporte si je trahis ma pensée.

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    1. @ Croco
      Il y a un – très bref – résumé quotidien sur la trois après « Tout le sport » qui commence à 20 heures. Les informations les plus complètes se trouvent évidemment sur le site web de la course, selon moi diablement bien fait (lien dans la colonne de gauche), et l'organisation diffuse également des contenus sur Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat, Périscope, Youtube et Dailymotion.

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    2. Merci Captain.
      Oui, le site officiel est très bien construit. Je m'y habitue peu à peu.

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  2. Il commence à y avoir de la casse... Quel désespoir pour les skippers quand un coup du hasard vient les frapper !
    Je n'ai pas encore donné "mon" premier, celui que j'avais choisi bien avant le départ. C'est Sébastien Josse mais ne me demandez pas pourquoi !

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  3. Et encore un... ça fait quand même 4 bateaux qui ont heurté un OFNI, soit 13,80% de la flotte !!!
    Sachant que la surface de flottaison d'un 60' IMOCA est grosso modo de 50 m²...
    Sachant que la surface de l'océan atlantique est de 106 400 000 km²...
    Sachant que la vitesse moyenne de déplacement des 60' IMOCA en course est de 14 nœuds/h...
    Je vous laisse le soin de calculer la probabilité (de malchance) de heurter un truc qui traîne à la surface de l'océan ! Je vous fait grâce de tout ce qui traîne au fond !!!

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    1. Voilà un joli problème pour un professeur de maths (suivez mon regard...). Il manque quand même une donnée majeure : la quantité de déchets qui alimentent les gyres, vortex et autres « continents de plastique(s) ». On parle de plus de 5 000 milliards de débris, pas loin de 300 000 tonnes. Il y en aurait cinq à la surface du globe ! Et non des moindres.

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  4. Jusqu'à maintenant mes préférés (annoncé dans mon tout premier commentaire), bizuths tous les deux, se débrouillent pas mal... il s'agit de Thomas Ruyant et Morgan Lagravière.
    Chapeau au favori de Croco, Sébastien Josse, qui a "réparé" son safran endommagé par une rencontre malheureuse. On croise les doigts pour que ça tienne !

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  5. @ Sirène
    Dans mon pronostic initial, un bizuth arrivera dans les trois premiers.
    Ce qui est admirable, dans les dix premiers, il n’y a que des hommes (^_^) et neuf sont des Français.
    Dans le Tour de France, les dix premiers sont toujours des hommes (et re- ^_^) mais on compte généralement bien peu de Français.
    Extravagant, n’est-ce pas ?
    Dans votre calcul, Sirène, il serait préférable de tenir compte de la surface ratissée : la probabilité de rencontre avec un OFNI augmente. Enfin, bête question, sont-ce vraiment des OFNI ? Quand le haut d’un mât se fait la malle, il s’agit bien d’un défaut de structure et non pas d’un choc avec un OVNI ou un volatile.
    Quand on voit les bonds de ces voiliers à la surface des océans, on peut se demander s’ils ne se fragilisent pas à la suite des chocs répétés. Je m’avance peut-être beaucoup…
    À part ça, quel temps à Mada ? En vacances ou c'est pour le boulot ?

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    1. D'accord, d'accord... mais je suis tellement fâchée et inquiète de voir que notre planète croule sous les déchets de toutes sortes (je dis bien de toutes sortes), que j'exagère un peu.
      A part ça, je suis rentrée en France avec, heureusement, un sas de décompression à La Réunion. Le difference est énorme entre Madagascar et la France. Ce pays aux paysages magnifiques n'a que très, très peu évolué en 15 ans (date de mon dernier voyage là-bas). La majorité de la population est toujours analphabète, les conditions sanitaires sont toujours aussi déplorables. Il y a moins d'arbres (hélas, ils les coupent mais c'est pour survivre... peut-on leur reprocher ?)et la corruption est toujours un mode de fonctionnement. C'est un raccourci, certes, mais c'est je pense la réalité. Ceci dit c'est un pays attachant par ses habitants et sa nature.
      Pour ce qui est du temps là-bas nous avons eu des orages tous les jours en fin de journée, l'avantage est que ça colle la poussière au sol et ça ravive les couleurs !
      Si certains sont intéressés je peux leur donner des bons plans hors des sentiers battus pour vraiment découvrir Mada.

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    2. @ Croco
      « Quand le haut d’un mât se fait la malle, il s’agit bien d’un défaut de structure et non pas d’un choc avec un OVNI ou un volatile. » Je n’ai pu m’empêcher de sourire. J’imagine Orville, l’albatros de « Bernard et Bianca », s’exploser le bec sur une tête de mât !
      Plus sérieusement, en cas de casse matérielle, je laisse à la noria d’experts, ingénieurs, concepteurs, architectes, constructeurs, préparateurs..., le soin de définir le pourquoi et le comment des choses. Après coup.
      Car il ne s’agit pas toujours d’un défaut de structure (même si cela semble être le cas pour Tanguy de Lamotte) ; en effet, la remarque suivante est plus que judicieuse : oui, les bateaux se fragilisent à la suite des chocs répétés dans les vagues. Des dizaines de fois par minute, soixante fois par heure, vingt-quatre heures par jour, trois mois durant... On imagine mal les efforts encaissés par un IMOCA sur un tour du monde !
      Sans parler de la vitesse. Il y a vingt ans, Christophe Auguin affichait, au final, un peu plus de 10 nœuds de moyenne. Aujourd’hui, les premiers flirtent allègrement avec des moyennes quotidiennes de 20 nœuds, et 500 milles (plus de 900 km) parcourus. À ce jeu-là, le moindre choc prend des proportions... insondables.

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    3. @ Sirène

      Je comprends parfaitement votre agacement devant les méfaits causés à notre planète, sur terre et sur (en) mer. Je partage votre inquiétude tout en me rassurant derrière une certaine prise de conscience de chacun ou presque. Je dénonce toutefois certaines mesures en vigueur en étant persuadé que, d’autres, très simples, porteraient immédiatement leurs fruits. C’est un long débat…
      Je vous demandais le temps à Mada. Vous avez parfaitement compris que je souhaitais en savoir davantage et vous avez livré à cœur ouvert ce que j’attendais sans oser le demander. Je vous en remercie vivement. Croco se fait vieux ; pour lui c’en est fini de découvrir le monde et ça va atrocement lui manquer. Il n’est pas allé au bout de ses rêves mais une vie ne suffirait pas.<
      Merci, Sirène. Je suis content de vous avoir retrouvée huit ans après.

      Voici mon classement un peu fouillis (avant le départ) :
      1/ Sébastien Josse
      2 et 3/ Armel Le Cleac’h ou Jean-Pierre Dick et un bizuth comme Lagravière.
      J’aurais aimé inscrire dans mon palmarès Jean Le Cam mais j’ai un doute sur son bateau qui devrait aller jusqu’au bout de la course contrairement à Thomson qui va casser (pas seulement les records mais aussi son bateau à mi-course). C’est ce que m’a révélé ma boule de cristal.
      Sur les vingt-neuf au départ, grosso modo, une quinzaine terminera la course.
      J’ai écrit « terminera ». J’aurais nettement préféré écrire « termineront » mais cet accord n’est plus vu d’un très bon œil…
      Faisons preuve d’un peu de personnalité : une quinzaine termineront la course. Na !

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    4. @ Captain
      J'aurais dû effectivement ajouter au mot "défaut" de structure le mot "fragilisation" de la structure. Bref, il n'y a pas que les hommes qui souffrent...

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    5. @ Croco
      Lors des sept premières éditions, 136 bateaux ont pris le départ (138 selon un autre décompte : en 1992, Mike Plant, qualifié, a disparu en mer en ralliant Les Sables-d’Olonne ; en 1996, Raphaël Dinelli, non inscrit officiellement, a participé à la course en « pirate »). Seulement 70 ont bouclé le tour (en 2008, Vincent Riou a dû abandonner, mais a a été reclassé troisième ex aequo après avoir sauvé Jean Le Cam). Soit un peu plus de la moitié. On le sait, tout le monde n'est pas à l'arrivée, et sur les pontons de Port-Olona, les skippers eux-mêmes savaient qu'ils ne seraient qu'un sur deux à y ramener leur bateau. En espérant faire mentir les statistiques. La meilleure édition : 2004-2005, avec 65 % de bateaux classés (treize sur vingt). La pire ? Quatre ans plus tard, avec 40 % (douze sur trente, dont Riou).

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  6. Ce matin je suis triste... un de mes chouchous a dû abandonner. Victime, lui aussi, d'un OFNI !
    J'imagine l'immense déception que doit représenter un abandon dans ces conditions...
    Vincent Riou et Morgan Lagravière ont fait une très belle course, ce sont de grands marins.

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  7. Ce que j'apprécie dans les articles de Captain c'est qu'ils nous instruisent. Bien souvent je pars me documenter sur un point évoqué, comme aujourd'hui sur les gyres océaniques.
    La nature fait bien les choses, elle rassemble les "cochonneries" grâce à ces gyres. Il ne reste plus qu'à aller les chercher ces cochonneries et les traiter à terre comme n'importe quel déchet.
    Pourquoi ne le fait-on pas ?
    Parce que ces saloperies n'appartiennent plus à personne car elles flottent (ou coulent) dans les eaux internationales... et personne ne veut payer
    C'est ça ?

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    1. Merci.
      Oui, entre autres, personne ne veut payer. Une preuve ? Les dégazages sauvages des pétroliers ont sérieusement diminué ces dernières années depuis que les contrôles (et les amendes) se sont accrus.
      Pour autant, comment « aller chercher ces cochonneries et les traiter à terre comme n'importe quel déchet » ? Aucun bateau n'est équipé pour ce faire... et les plus grands gyres dépassent souvent la taille d'un pays, voire de plusieurs !

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  8. J'ai apprécié l'article du jour : http://www.ouest-france.fr/vendee-globe/vendee-globe-yann-elies-thomson-est-hors-sujet-4633710
    Ce sont les paroles d'un sage. Je trouve que ces bateaux sont conçus pour faire une course de vitesse de quelques jours mais ils ne sont pas assez robustes pour une course d'endurance de plusieurs mois. Le principal est bien d'arriver au bout et entier et non pas de foncer pour devoir abandonner au quart de la course. Le règlement ne favorise-t-il pas finalement la casse ?
    Que ce soit à cause des OFNI, je veux bien l'admettre mais on ne découvre pas brusquement leur existence après le départ. À croire que les malheureuses expériences des éditions passées n'ont servi à rien. Le Vendée Globe me donne trop souvent l'impression d'une course dans laquelle on envoie des marins au casse-pipe en évoquant ensuite le manque de bol. Qu'une part reste à la chance, c'est très bien. C'est la part de risque qui est trop élevée.

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    1. @ Croco
      Il faut savoir raison garder… Comment pourrait-on imaginer que l’on dessine et que l’on construise volontairement un bateau « pas assez robuste pour une course d’endurance de plusieurs mois » ? Et qu’un skipper soit assez suicidaire pour s’en aller affronter les pires mers du globe sur une coque de noix qui ne garantirait pas au moins sa survie ? Je me permets de rappeler qu’il s’agit d’une compétition de professionnels aguerris, et non pas d’une aimable croisière familiale. Et que la voile, Michel Desjoyeaux, double vainqueur de l’épreuve, le rappelle systématiquement est un sport mécanique. Avec les risques inhérents à un tel genre. Puisque l’on fait souvent le parallèle avec cette discipline, combien de monoplaces voient le drapeau à damier à la fin d’un Grand Prix de Formule 1 ?
      Continuons à filer la métaphore… Taxe-t-on un constructeur automobile de légèreté parce qu’un de ses véhicules de tourisme s’est métamorphosé en épave après avoir embrassé un platane ? Pourtant, on ne découvre pas non plus soudain que les arbres fleurissent au bord des routes ! Quant à l’expérience dans ce domaine, elle est loin de manquer… Et personne de sensé ne prend le volant en s’imaginant qu’il part au casse-pipe, que je sache.
      Le Vendée Globe est une course. Un marathon qui, sur mer comme sur terre, ne sacre que les meilleurs, les mieux préparés, les plus habiles et, c’est vrai, les plus chanceux. Mais n’est-ce pas l’apanage des grands champions ?

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    2. Vous avez raison, Captain ! En relisant mon commentaire et en prenant connaissance du vôtre, on sent que Croco n’est plus tout jeune, qu’il voit le danger partout et qu’il tremble davantage peut-être pour les autres que pour lui-même (qui a choisi la voie de garage). C’est leur choix, en toute connaissance de cause. Il est certain que je ne resterai pas cinq minutes à leur place et que je me refuserai à prendre les risques qu’ils encourent. Je fais un transfert de mes propres peurs ; je vais tenter de me corriger.

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  9. @ Sirène

    Et si l'on commençait par nettoyer devant notre porte ? Quand on franchit un frontière, c'est fou ce que les paysages changent.
    Si vous sortez la dernière de votre avion, regardez l'allée et sous les sièges. L'argent n'y fera rien sauf si c'est le pollueur qui doit bourse délier.
    Je suis assez optimiste ; je trouve que les choses s'améliorent. Il reste certes encore beaucoup à accomplir.
    De nombreux déchets proviennent des tsunamis et, dans ce cas, notre responsabilité est limitée. Pour les tempêtes, elle l'est un peu moins. Ce qui m'inquiète surtout, c'est ce qu'on ne voit pas.

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  12. Un peu de sérieux ! Le mot « gyre » est-il masculin ou féminin ? Les deux, mon capitaine ! Merci, Robert.

    Intéressant, cet article :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Vortex_de_d%C3%A9chets_du_Pacifique_nord
    On y apprend (entre autres), qu’en 1992, une perte de cargo a concerné environ 30 000 canards en plastique jaune, tortues bleues et grenouilles vertes.

    Bah, on a bien retrouvé dernièrement un pot de yaourt collector (et heureusement non biodégradable) de « Yoplait Nature » spécial « Jeux Olympiques » de 1976 sur la plage de Tardinghen où l’on guette à présent avec impatience l’arrivée des petits canards jaunes pour les fêtes de fin d'année.

    Chère mer, je rigole moins : rends-nous le MH370 !

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  13. Il ne faut pas s'inquiéter outre mesure des deux commentaires supprimés : j'avais commis une bête faute d'orthographe que j'ai préféré rectifier...

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  14. Yann Elies qui, soit dit en passant, n'a pas l'air d'apprécier trop Alex Thomson, disait : "Thomson fait du Thomson, il bourrine comme un fou".
    Justement, après avoir visionner la vidéo dont vous faites référence dans votre article, Captain, n'y a-t-il pas un risque qu'Alex Thomson, après 3 mois de mer dans les conditions qu'il s'impose, rentre réellement fou ?

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    1. @ Sirène

      Fou, Alex Thomson ? Qui sait ?
      Vous aurez sans doute un élément de réponse après avoir visionné ces trois vidéos (dans l'ordre...) :
      https://www.youtube.com/watch?v=B2PQfJ2SAg4
      https://www.youtube.com/watch?v=y4loB_UGxw8
      https://www.youtube.com/watch?v=J1qOxrWWiaI

      P.S. J'ai ajouté une page (colonne de droite) qui reprend mon entretien avec Thomas Ruyant, avant le départ, sur le parcours qui l'attendait. Elle sera complétée en temps utile...

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    2. Ce message était à l'attention de Sirène mais je me suis montré indiscret et j'ai bien fait...
      Merci, Captain !

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  15. Il y a une grooosse faute d'orthographe... mais je me pardonne

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    1. @ Sirène
      C'est ce qu'il faut faire. L'important est d'en prendre conscience.
      À propos, dans le reportage, on entend le mot "gageure" incorrectement prononcé. Enfin, c'est ce que je croyais. Direction le dico pour lire que cette manière de le dire est critiquée mais fréquente. Tout se perd !

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  16. Je suis vraiment très loin d’être spécialiste de la voile. Je suis là pour apprendre et c’est bien volontiers car nous avons un excellent prof (très patient).
    Ce qui me surprend, c’est cette vitesse. On avoisine les vingt nœuds en vitesse de pointe soit 40 km/h. C’est largement en dessous de la vitesse autorisée en ville. C’est quasiment la vitesse maximale de mon scooter.
    Quand on regarde les vidéos, on a l’impression d’aller (au moins) deux fois plus vite. Je n’en avais pas pris réellement conscience.
    Cela pour dire que la sensation de vitesse est vraiment très relative selon le moyen de transport utilisé et les repères visuels.

    J’ai lu, ce matin, Captain, les propos que vous avez recueillis auprès de Thomas Ruyant. J’ai été émerveillé derechef par la qualité de votre travail. Pas question pour Croco de cirer les pompes de qui que ce soit : je critique tout sans arrêt. Quand c’est bien, j’ai besoin de l’exprimer car c’est tellement rare…

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