L’image
Il se serait baladé anonymement sur le ponton ou les
quais de Port-Olona – où pourtant on guette les têtes connues –, franchement,
je ne l’aurais pas identifié. Même sa casquette et son blouson, apparemment
banals bien que siglés « Yacht-club de Monaco », n’auraient rien
éveillé en moi. Mais le président du conseil départemental de Vendée ; l’actuel
et l’ancien maire des Sables-d’Olonne ; la coprésidente de Sodebo ; le
directeur de course ; et quelques autres « personnalités » non
identifiées gravitaient autour de lui, gardes du corps à l’unisson. Je me suis
alors souvenu que Son Altesse Sérénissime le prince Albert II de Monaco devait
donner le départ de la course. Il s’est arrêté devant le micro de Jimmy Pahun,
à moins d’un mètre de mon objectif, en chair (surtout, disent les mauvaises
langues) et en os... et c’est bien parce que l’ancien skipper de Sodifac-Roubaix, vainqueur du Tour de
France en 1992, l’a cérémonieusement appelé « Monseigneur » que j’ai percuté. Même pas honte...
(Photos CTG) |
Le chiffre :
0
Pour la première fois depuis la première édition, en
1989, on ne déplore aucun abandon après une semaine de course. Seul l’Espagnol
Didac Costa a fait demi-tour peu après le départ, avant de revenir en course
jeudi. On est par ailleurs en droit de se poser quelques questions quant à la suite de
la compétition pour Tanguy de Lamotte, victime hier soir d’une sérieuse avarie
sur sa tête de mât. Il fait route vers Mindelo (Cap-Vert) où il va tenter de
réparer avant de poursuivre sa route sous voilure forcément réduite.
https://www.youtube.com/watch?v=Rr_ERapbFXg)
https://www.youtube.com/watch?v=Rr_ERapbFXg)
La phrase
« Si Donald
Trump est élu, je réduirai ma vitesse de 3-4 nœuds et je prendrai mon temps
avant de rentrer. »
L’Américain Rich Wilson n’est pas arrivé aux Sables-d’Olonne...
Bulletin de
santé
On recense cette semaine deux « bobos »,
apparemment sans gravité heureusement : Jérémie Beyou s’est cassé une dent
lors d’une brutale rencontre avec un winch (« Je n’ai pas mal, les docteurs disent donc que ce n’est pas très grave
si je ne souffre pas »), et Sébastien Destremau s’est méchamment
entaillé un doigt lundi : « En bricolant un truc avec un couteau tout à l’heure,
je me suis entaillé le bout de l’index très profondément. Beaucoup de sang et
un colmatage avec du Steril'Strip après avoir bien désinfecté. Joli pansement
par-dessus et zou, on se prépare un bon dîner : omelette avec fromage et
oignons, trop top top ! Je me demande s’il ne faut pas que je mette des agrafes
ou des points de suture sur ce doigt. C’est assez profond quand même. On verra
demain ! » Plus de nouvelles
officielles depuis.
Bon courage !
Le jeune Suisse Alan Roura, 23 ans, va parfois vivre
des heures difficiles durant trois mois : « Le gros souci... J’ai
perdu un seau, donc pour ch..., la vaisselle et la douche c’est le même. Hummmm,
du bonheur. Sinon c’est musique à donf, je me suis fait mon premier matossage,
bah... sympa le bordel. Déplacer tout le merdier d’un bord à l’autre, je vais
vous dire, j’ai perdu 2 kg. »
Le benjamin de la course, aux allures de Corto Maltese au départ, est orphelin d’un seau. Anecdotique ? Pas tant que ça... (Photo Olivier Blanchet - DPPI - Vendée Globe) |
Eh oui, on n’en parle
jamais, mais les toilettes, à bord d’un bateau de course, c’est un seau.
Théoriquement dédié. Parfois « customisé » pour en améliorer le
confort. Yann Eliès, par exemple, grâce à l’attention de ses préparateurs,
dispose d’une « lunette » en carbone, sur cardan, avec sacs
biodégradables en amidon de maïs (vidéo à ne pas manquer sur : http://www.ouest-france.fr/vendee-globe/vendee-globe-des-wc-comme-la-maison-mais-en-carbone-4587628). Sébastien Josse s’est également penché sur la
question pour y apporter un peu de confort. On a les petits bonheurs qu’on
peut.
Un seau, c’est sans doute ce qu’il a fallu à Enda O’Coineen
pour jouer au pompier... « C’est arrivé quand j’étais sur le pont avec
la voile. J’avais mis de l’eau à chauffer et je l’ai laissée trop longtemps. Je
me suis retrouvé avec un petit incendie à bord, mais ce n’était pas trop
sérieux. »
Kito
reviendra-t-il barbu ?
Le sourire du 11 novembre, on le doit à Kito,
Christophe Fourcault de Pavant pour l’état civil. « Bon, il faut que je vous la raconte quand même… Pour un Vendée Globe,
il faut penser à tout, pendant des mois, aux pièces de rechange, à la
technique, à la com', à la bouffe, etc. : on s’y prépare minutieusement.
Le matin du départ, je mets ma brosse à dents et le dentifrice dans ma trousse
de toilette, la referme soigneusement et la mets dans mon petit baluchon. Me
voilà parti. Le dimanche soir, petit message : “T’aurais pas oublié ta
trousse de toilette ?” Je vérifie :
“Non pas de problème, je l’ai avec moi.” Seulement voilà,
il y a un an ou deux, l’un de nos partenaires, le CFA sport de
Montpellier, a gentiment offert à toute l’équipe technique des trousses de
toilette, toutes identiques. Vous commencez à comprendre. Gwen partageait la
même maison que moi la dernière semaine et j’ai embarqué sa trousse plutôt que
la mienne. Or il y a bien dedans quelques ustensiles pour se laver, mais pas
mes bouchons antibruit, et une seule lame de rasoir. Il va falloir bien la
gérer celle-ci !!!!! »
Petits pépins
On ne sait jamais tout durant la course – les
révélations se font après l’arrivée, histoire de ne pas donner de grain à
moudre aux adversaires –, mais tous les skippers sont confrontés à de petits
ennuis, des réparations diverses, des casses plus ou moins importantes : un
moteur récalcitrant, une fuite de ballast, un ris qui lâche, un rail de
grand-voile capricieux, une voile volage, une butée de pied de mât qui se
desserre... Rien que de très normal, bien loin du jeu de massacre de la
première semaine en 2008, avec notamment trois démâtages.
« J’ai perdu un seau, donc pour ch..., la vaisselle et la douche c’est le même ».
RépondreSupprimerDonc un seau à la baille !
J’ai terminé ma boîte de pâté Hénaff. Qu’est-ce que j’en fais ? Je la jette dans la poubelle correspondant au tri sélectif ou je la balance à… Non, je n’ose pas y penser. Et au retour, quelqu’un vérifie ? Et si les poubelles sont étonnamment vides, y a-t-il une sanction ?
Croco écolo
Il est plutôt tranquille pour le moment, ce Vendée Globe !
RépondreSupprimerCe ne sera peut-être pas la même chanson dans quelques jours dans l'océan indien. Dimanche dernier nous avons eu un coup de vent aussi soudain que violent et qui n'avait pas été annoncé (j'étais encore à La Réunion, c'était juste avant de prendre l'avion pour Mada). Ça n'a duré que 2 heures mais c'était impressionnant.
Ils doivent se faire de belles frayeurs parfois nos valeureux marins!
Est-ce que ce genre de situation peut arriver n'importe où et n'importe quand?
Est-ce que ce genre de situation peut arriver n'importe où et n'importe quand ?
SupprimerBen oui, ce sont juste les aléas de la météo. Certes, il y a peu de risques de voir un cyclone, une tornade, un typhon ou la mousson balayer les côtes scandinaves, mais ils connaissent bien d'autres déboires, nos amis les Vikings !
Et chacun sait que le golfe de Gascogne, de par sa configuration, peut être plus dangereux que l'Indien.
Il n'y a pas de paradis sur terre. Ni ailleurs, d'ailleurs.
Je lisais la chronique médicale sur le site officiel du VG
RépondreSupprimerUn manque d'un litre et demi d'eau c'est 20% de ses capacités physiques et mentales en moins et un manque de trois litres 40% en moins...!
Ça ne m'étonne plus que certains voient des sirènes!!!
Confondre un dugong et une sirène, pourquoi pas ?
RépondreSupprimerDans le mille, Croco, c'est tout mon portrait : 500 kg, je ressemble un peu à une vache mais... marine. J'ai fait 3 petits que j'ai sevré à 18 mois
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la salade ... je broute !